Quatrième de couverture
Perversion des âmes et poésie du macabre au service d’une
des fictions les plus noires jamais publiées sur les serial killers : sans
concession, choquante, répulsive. Un roman fascinant et extrémiste. Un livre
violent dont aucun lecteur ne sortira indemne.
Avis
Poppy Z. Brite va dans un premier temps nous peindre différents
personnages, nous raconter leur existence et leurs mystères.
Tout d’abord, nous avons Andrew Compton, serial killer,
emprisonné à Londres pour 23 meurtres. Il a tué 23 jeunes garçons, amants, en
partie pour combattre sa solitude, ne plus être seul. Il va réussir à s’enfuir de prison par un tour de
passe-passe un brin fantastique. Tuer de nouveau. Et puis prendre l’avion pour
Atlanta. C’est un personnage qui m’a fait froid dans le dos.
Puis, il y a Vincent Tran, un jeune vietnamien, qui vit à la
Nouvelle Orléans. C’est un jeune homme attachant, qui jongle entre son rôle de
fils idéal selon le modèle vietnamien de sa famille, et ses désirs de liberté,
de découverte, ses désirs homosexuels. Il est un peu perdu dans tout cela et ne
cherche après tout qu’à être aimé pour ce qu’il est réellement, complètement,
sans avoir à nier une partie de lui-même.
Ensuite, il y a Lucas Ransom, la trentaine, ancien amant de
Tran et séropositif. C’est un homme aigri, qui en veut à la Terre entière d’exister
et parce qu’elle continuera d’exister quand lui sera mort. Malgré son aigreur
et ses actes, il aime toujours profondément Tran.
Enfin, Jay Byrne, notre deuxième serial killer. Il a un
faible pour les jeunes hommes, mais ne s’en prend qu’aux touristes. Il vit
également à la Nouvelle-Orléans et connaît Tran, qu’il trouve parfaitement à
son goût.
Voilà, en réalité, nous passons d’un point de vue à un
autre, sans forcément qu’ils se rencontrent mais ils ne s’éloignent jamais. Et c’est
là tout l’intérêt de ce livre, Poppy Z.Brite construit progressivement une
sorte de toile d’araignée. Chacun est plus ou moins lié aux autres. Et si au
début, on ne voit pas trop où elle veut en venir, le piège se resserre peu à
peu. On comprend que la rencontre des quatre hommes ne sera pas sans
conséquence !
En conclusion, c’est un roman glauque, parfois un peu
répugnant mais que j’ai beaucoup apprécié pour sa construction et son rythme !
A lire si vous avez le cœur bien accroché et pas facilement la nausée…
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